NEC propose depuis peu un nouvel écran dans sa gamme Spectraview, d’un format un peu atypique pour le marché art graphique : 55 pouces de diagonale.
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Issu de la gamme Public Display de NEC, sa taille et sa résolution d’écran (1920×1080 pixels) ne le destinent pas à une observation proche comme c’est le cas avec un moniteur standard : il n’est donc pas fait pour remplacer un moniteur de 24, 27 ou 30 pouces. L’objectif de NEC est de proposer un écran permettant d’être observé à plusieurs et de présenter des produits en 3D ou photo à leur taille réelle.
De tels écrans existent déjà chez NEC et d’autres constructeurs, mais ils ne n’offrent pas une qualité d’image suffisante pour des applications où la couleur et le rendu de l’image sont primordiaux.
Cet écran fait partie de la gamme Spectraview : quelles sont les différences avec un NEC Public Display de taille identique ?
Le Spectraview 552 dispose :
- d’une LUT de calibration
- d’un logiciel de calibration complet
- d’une dalle sélectionnée pour son homogénéité
Que peux t’on attendre d’un écran de ce type ?
Homogénéité de la dalle
La surface d’affichage de 1,20 m par 68 cm présente une homogénéité correcte. Bien sûr il ne faut pas s’attendre à quelque chose de parfait, mais la dalle est tout de même largement au dessus de ce que l’on trouve sur les téléviseurs ou les moniteurs de ce format. On est cependant bien sur un Spectraview et non un Spectraview Reference.
Avec l’écran, NEC délivre un certificat de conformité de l’homogénéité fait en usine. Ce certificat stipule bien que les tolérances sont élargies pour les Public Display.
Calibration Hardware
L’écran arrive avec une version Spectraview Profiler PD (Public Display) qui offre les mêmes possibilités que le logiciel destiné aux moniteurs de plus petite taille. Réglages de la luminance maximale et minimale, couleur du point blanc et gamma, contrôle qualité, etc. Le logiciel accède à la LUT éditable du moniteur pour en assurer la calibration de manière automatique.
Enfin le logiciel est compatible avec tous (ou presque) les instruments de mesure du marché. Nous l’avons testé avec un BasICColor Discus et un X-Rite i1 Display Pro.
Est ce que le moniteur est aussi bon qu’un Spectraview ?
Si vous choisissez de calibrer l’écran avec une luminance de 160 cd/m2, vous obtiendrez alors un rendu correct assez proche de ce que l’on arrive à obtenir avec un moniteur de type S-PVA de 24″ en calibration hardware. Toutefois, ce type de moniteur n’est pas destiné à être utilisé à des luminances aussi faibles car il sera la plupart du temps plongé dans un environnement beaucoup plus lumineux qu’un écran de retoucheur. On choisira de ce fait une luminance maxi de 400 à 800 cd/m2. Lorsque l’on cible des luminances de ce niveau, le moniteur se comporte alors moins bien dans les basses lumières qui deviennent plus difficile à moduler.
Le rendu des couleurs est fidèle : le moniteur est capable d’afficher un gamut un petit peu plus grand que le S-RGB. Le SV552 est conforme au standard dsRGB et NEC revendique 75 % de l’Adobe RGB. C’est à notre avis le plus grand défaut de cet écran : il affiche moins de couleurs que le reste de la gamme Spectraview et Spectraview Reference.
Conclusion
Bien que l’on aurait préféré un comportement couleur encore meilleur (nous sommes ici limités par la dalle S-PVA), nous trouvons cette offre particulièrement pertinente car ce type de moniteur n’est pas destiné à faire de la retouche, mais à assurer un retour vidéo de grande qualité et, cela, il le fait très bien.